LA PLUIE ARTIFICIELLE
Une solution pour lutter contre la sécheresse ?

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Faire tomber la pluie… artificiellement ?

Le processus n’est pas nouveau. Il est même très développé 😤

La France, la Russie, la Chine, l’Inde, le Mexique, la Thaïlande ou encore les Emirats l’ont déjà utilisé, et de nombreuses fois.

Ce processus a un nom : l’ensemencement des nuages.

Le procédé : Envoyer des produits chimiques (aérosols, iodure d’argent, azotes liquides…) dans les nuages pour jouer le rôle de poussière à laquelle s’accroche la vapeur d’eau, qui forme ensuite des gouttelettes, qui fusionnent, s’alourdissent et tombent : on obtient de la pluie.

En France, l’ensemencement des nuages par iodure d’argent est utilisé pour prévenir les dégâts dus à la grêle sur des cultures agricoles à forte valeur ajoutée : vignobles, arboriculture…

Cette technique existe depuis très longtemps, pourquoi doit-on pas l’utiliser pour lutter contre la sécheresse :

❌ Modifier les cycles de la nature ce n'est jamais une très bonne idée : on ne peut pas encore définir les conséquences environnementales de la pratique, mais si la pluie ne tombe pas d’elle même ce n’est peut-être pas un hasard 🤔

❌ Vol de ressources naturelles : Si un pays fait tomber artificiellement la pluie sur son territoire, ne la vole-t-il pas au pays voisin ? Par exemple : si la France stimule les nuages pour que la pluie tombe dans l’hexagone, l’Allemagne n’aura plus de nuages et donc plus de pluie pour son pays… Un nouveau souci d’inégalité risque fortement d’apparaître.

❌ Les émissions de CO2 liées aux avions nécessaires à l’ensemencement démontrent que l’encensement des nuages n’est pas une solution pérenne pour lutter contre les conséquences du changement climatique.

❌ Disperser des produits chimiques dans les nuages ne semble pas non plus être une solution des plus idéales pour protéger l’environnement.

🔍 Même si ce n’est pas le souci majeur de la pratique : d’après une interview de François Bouttier, chercheur à Météo France, par le magazine Reporterre, les concentrations de produits chimiques utilisés pour l’ensemencement des nuages ne sont pas assez importantes pour présenter de réels risques sur l’homme et l’environnement.

❌ Une efficacité discutable : les chances de succès de l’encensement des nuages sont estimées à 10%, le dispositif ne permet donc pas de lutter efficacement contre la sécheresse.

👉🏻 L’utilisation de telles technologies met en évidence l’urgence climatique et la nécessité de trouver des solutions durables pour lutter contre la sécheresse et les changements climatiques plutôt que la mise en oeuvre de solutions hasardeuses.

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MEGABASSINES
L'eau : marchandise ou bien commun ?

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L’eau : marchandise ou bien commun ?

C’est l’un des nombreux problèmes posés par les méga-bassines. On vous explique ⬇️

🔍 Une méga-bassine c’est quoi ?

C’est une énorme réserve d’eau de substitution destinée à pomper l’eau de nappe phréatique ou de cours d’eau en hiver pour irriguer des cultures en été.

🎯 Son but ? Face aux épisodes de sécheresse de plus en plus longs et nombreux, les méga-bassines doivent permettre aux agriculteurs d’arroser les cultures tout au long de l’année.

Quelles sont les conséquences d’une telle pratique ? ⬇️

❌ Marchandisation et privatisation de l’eau : Exemple dans les Deux-Sèvres : 16 bassines sont construites pour seulement 6% d’agriculteurs du département raccordés.

🔍 Pour les autres ? Les défenseurs des méga-bassines prétendent que les nappes phréatiques seront ménagées et permettront aux agriculteurs non-raccordés de pouvoir extraire de l’eau en été. Seulement, la sécheresse hivernale a limité les ressources en eau des nappes phréatiques, et la quasi-intégralité de l’eau sera pompée pour les méga-bassines. Pire : si la sécheresse menace trop, alors des restrictions seront imposées, et elles ne concerneront que les agriculteurs non-raccordés.

❌ Gaspillage de l’eau : Les pertes liées à l’évaporation dans les mégabassines oscilleraient entre 20% et 60%, selon Christian Amblard, directeur de recherche honoraire au CNRS et spécialiste de l'eau et des systèmes hydrobiologiques. (GreenPeace) Au lieu d’économiser l’eau, on la gaspille, logique non ? 😤

Pire : La qualité de l’eau stockée pose problème : une eau stagnante est favorable à l’apparition de bactéries et de micro-algues. Encore plus de produits chimiques pour pallier ce problème ?

❌ La biodiversité en danger : Pomper et stocker l’eau dans des réserves artificielles perturbe le rechargement des nappes phréatiques et prive les milieux environnants du ruissellement naturel de l’eau. Conséquences : une terre encore plus sèche et des êtres vivants privés d’une ressource qui leur est VITALE.

❌ Favoriser l’agriculture intensive : Les méga-bassines sont principalement destinées à irriguer les cultures de céréales (utilisées principalement pour l’élevage industriel), très gourmandes en eau. Le problème est pris à l’envers, au lieu de favoriser une agriculture protégeant le vivant et économe en eau, on construit des réserves d’eau qui détruisent le vivant pour des cultures néfastes pour l’environnement. 😵‍💫

Mais surtout, les méga-bassines sont une mal-adaptation au changement climatique. Nicolas Girod le résume très bien : « Ce modèle de bassine ne conduit pas à un changement de modèle agricole, il conduit juste à permettre la poursuite de celui dont on connaît les ravages (disparition des paysans, agrandissement des fermes…), résume Nicolas Girod. On leur donne les moyens de continuer avec ce modèle ».

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