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Quelle est la différence fondamentale entre les stratégies durables et les "fausses bonnes idées" d'adaptation climatique ?

Découvrez la différence entre vraies stratégies durables et fausses solutions climatiques : sobriété, réduction des émissions et lutte contre les maladaptations.

Anaïs
Publié le  
October 17, 2025
Mis à jour le  
10/17/2025
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La différence fondamentale entre les stratégies durables (ou RSE) et les « fausses bonnes idées » d'adaptation climatique, appelées également maladaptations, réside dans l'approche face au problème du changement climatique : les premières s'attaquent à la cause profonde (la réduction des émissions) et adoptent une vision systémique de sobriété, tandis que les secondes ne traitent que les symptômes et peuvent, en réalité, aggraver le problème ou en créer de nouveaux.

Voici les distinctions fondamentales basées sur les sources :

1. La priorité : éviter l'émission vs. compenser ou masquer

La meilleure solution pour lutter contre le changement climatique est avant tout d'éviter d’émettre des Gaz à effet de Serre (GES). Une stratégie durable repose sur la réduction progressive de l'empreinte carbone.

Stratégies Durables (Réduction et RSE) Maladaptations (« Fausses Bonnes Idées »)
Priorité à l’Évitement et à la Réduction : Réduire fortement les émissions en ciblant les postes les plus émetteurs selon une trajectoire carbone définie. Recours à des solutions de contournement : Compenser ou masquer les émissions sans les réduire réellement.
Sobriété : Repenser les besoins et promouvoir une consommation mesurée centrée sur les usages réellement utiles. Maladaptation : Actions présentées comme durables mais contre-productives face au changement climatique.

Exemples :

  • Stratégie durable : améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments ou éco-concevoir des produits.
  • Maladaptation : enfouir le CO2 dans les profondeurs de l’océan, ce qui est une solution à court terme qui met en danger la faune et la flore sous-marine et n'est pas une alternative à la réduction de la production de CO2.

2. L'impact sur l'écosystème et la durabilité

Les maladaptations ont tendance à ignorer ou à nuire à d'autres aspects environnementaux ou sociaux, rendant l'action non durable à long terme.

Stratégies durables (réduction et RSE) Maladaptations (« fausses bonnes idées »)
Approche systémique et multifactorielle : les actions RSE intègrent la biodiversité, la protection des écosystèmes, la préservation des ressources (eau, énergie) et l’économie circulaire. Conséquences néfastes ou amplificatrices : certaines actions peuvent nuire à d’autres aspects environnementaux ou aggraver le changement climatique.
Recherche d’alternatives bas carbone : par exemple, limiter les usages non essentiels de l’eau (piscines, golfs), réutiliser les eaux usées, reboiser pour améliorer la rétention naturelle. Exemples d’impacts négatifs : le dessalement de l’eau de mer, très énergivore, amplifie le réchauffement climatique et le rejet de saumure réduit la capacité des océans à capter le carbone.
Priorité à la cohérence globale des actions : articuler sobriété, innovation et résilience pour éviter les effets rebonds. Fragmentation des réponses : agir sans vision d’ensemble crée des incohérences et des effets pervers dans la transition écologique.

Exemple de la plantation d'arbres (compensation) :

La compensation carbone par la plantation d'arbres est souvent une fausse bonne idée. La plantation d'arbres à croissance rapide (en monoculture) est fragile, capte peu de carbone et limite la biodiversité, présentant une faible résistance face aux incendies et aux parasites. De plus, elle ne compense pas immédiatement les émissions de GES, car un arbre met environ 15 ans pour commencer à absorber le carbone émis.

3. La cohérence des objectifs et l'équité

Les stratégies durables sont orientées vers un changement de modèle, tandis que les maladaptations maintiennent le statu quo ou créent des déséquilibres.

Stratégies durables (réduction & RSE) Maladaptations (« fausses bonnes idées »)
Priorité à l’évitement et à la réduction : le processus de décarbonation vise à réduire considérablement les émissions en se concentrant sur les postes les plus émetteurs selon une trajectoire carbone définie. Recours à des solutions de contournement : elles cherchent à cacher le problème ou à compenser les émissions sans les réduire réellement.
Sobriété : repenser la notion de besoin et allier développement durable avec une consommation mesurée centrée sur les usages réellement utiles. Maladaptation : actions menées pour lutter contre le changement climatique mais qui sont en réalité de fausses bonnes idées.

En conclusion, la différence fondamentale est que les stratégies durables s'inscrivent dans une démarche continue, mesurée et honnête de réduction de l'impact à la source.Elles répondent à l’esprit de la RSE et s’alignent sur les objectifs climatiques.

À l’inverse, les maladaptations sont des solutions temporaires, souvent technologiques ou compensatoires.Elles échouent à résoudre le problème climatique et génèrent des coûts écologiques, sociaux ou énergétiques supplémentaires.

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